Node Cahier Technique 32 - Risque sismique (2014)

Les conséquences humaines et économiques de situations accidentelles naturelles ou anthropiques sont de moins en moins acceptées. L’évolution sociétale tend à mieux connaître et contrôler celles-ci. Dans ce contexte, le risque sismique fait partie des risques les plus imprévisibles et dévastateurs. Il convient alors d’anticiper les séismes et de mener des actions correctives efficaces lorsque le risque est jugé trop important. L’évaluation du risque sismique se fait en fonction des trois données que sont : l’aléa, la vulnérabilité et les enjeux. Chacune de ces données est quantifiable et la convolution de celles-ci permet, in fine, une estimation du risque sismique. Cependant, chacune de ces données est aussi propice à des incertitudes et celles-ci peuvent se répercuter sur les résultats de quantification du risque sismique. Ainsi, il convient d’identifier les sources probables d’incertitudes de chacune des étapes du calcul, de les quantifier et d’en prendre conscience et enfin, lorsque c’est possible, de les minimiser. Un échantillon de 40 villes peut permettre de caractériser la sismicité du territoire métropolitain français. Etant donné les courbes d’aléa associées, il sera calculé pour chacune d’elles le risque sismique correspondant pour différents
indices de vulnérabilité et différents types d’enjeux.

Le territoire métropolitain français est soumis à une sismicité modérée, voire moyenne dans certaines régions montagneuses. Bien qu’il ait été négligé durant de nombreuses années, le risque sismique est bien réel sur ce territoire et les constructions doivent donc être conçues en connaissance de causes. Les ouvrages ayant été conçus avant la prise de conscience du risque sismique sont logiquement les plus exposés à ce dernier. Cependant, une réhabilitation de l’ensemble du bâti français existant n’est évidemment pas envisageable d’un point de vue économique. Une stratégie de décision doit donc être organisée vis-à-vis du renforcement des différents bâtiments. Différents guide de présomption de la vulnérabilité du bâti existant sont déjà disponibles et il convient donc de les examiner et de les combiner sur des cas réels pour en tirer les différentes conclusions. La combinaison de plusieurs guides peut permettre de proposer des méthodes rapides et efficaces pour une présomption du risque sismique afin, finalement, de pouvoir orienter un maître d’ouvrage sur des priorités des bâtiments à renforcer.

Ce document présente donc tout d’abord une méthode probabiliste de quantification du risque. Une analyse des différentes incertitudes inhérentes au calcul du risque sismique est ensuite présentée. La méthode de quantification du risque sismique présentée est alors appliquée à 40 villes de France métropolitaine. Pour finalement pouvoir définir une stratégie de renforcement d’un patrimoine immobilier, le présent document présente tout d’abord une méthode de classement de bâtiments par priorités d’actions à mener puis propose enfin des méthodes d’estimation de la conformité des bâtiments vis-à-vis de la réglementation (Eurocode 8).

Extrait (accessible à tout public):

afps_cahier_technique_2014_32_extrait.pdf

Document complet (accessible aux adhérents):

afps_cahier_technique_2014_32.pdf

Mis à jour le 20/09/2024