Cahiers techniques • Cahier Technique 27 - Fatigue oligocyclique (2006)
Ce cahier technique présente une contribution de J-M. Aribert relative à la fatigue oligocyclique des assemblages ductiles en charpente métallique et une contribution de B. Fouré relative aux murs en béton peu armé , en liaison avec la mise en place de la norme NF EN 1998 (Eurocode 8).
Je remercie chaleureusement ces deux éminents spécialistes d'avoir bien voulu formaliser leurs réflexions sur ces sujets dans le cadre des cahiers techniques édités par l'association. La future norme constitue en effet un texte technique dense du fait de la diversité et du large éventail des champs techniques couverts, même si -dans les cas usuels-cette norme reste facilement applicable comme les normes actuelles. Ces contributions seront sans aucun doute utiles aux futurs utilisateurs de la norme, dans leur travail d'appropriation de celle-ci. L'AFPS est consciente de l'utilité de documents explicatifs permettant le développement d'une culture technique parasismique généralisée : le guide AFPS relatif aux dispositions constructives parasismiques poursuit ce même objectif.
Les ossatures en charpentes métalliques constituent une réponse technique intéressante en terme de prévention parasismique, réponse technique largement développée en dehors du territoire national. Ceci tient notamment à leur grande capacité d'adaptation plastique, associée à une tolérance aux grands déplacements très intéressante à l'égard du risque sismique. L'expérience montre cependant que la difficulté à concevoir des assemblages ductiles dans des conditions faciles de réalisation pratique constitue un des freins au choix de cette technique : une meilleure compréhension des phénomènes de fatigue dans ces assemblages est donc une étape nécessaire au développement de telles solutions.
L'AFPS milite depuis de nombreuses années pour la valorisation des murs de contreventement en terme de prévention parasismique. L'expérience nous a en effet appris que les murs présentaient un avantage majeur lors d'événements sismiques destructeurs, du fait de leur capacité à assurer le transfert des charges verticales et la limitation des déplacements horizontaux, même dans un état d'endommagement très important. Cette technique de contreventement présente une robustesse fondamentale par rapport au risque sismique, en évitant l'empilement généralisé meurtrier des planchers les uns sur les autres. Les murs de grandes dimensions en béton peu armé répondent à cet objectif de base. Ils doivent être armés aux bons endroits pour permettre l'équilibre et le transfert des efforts (flexion composée et effort tranchant). La réparation de tels éléments en béton peu armé éléments éventuellement fracturés après un séisme majeur -reste certes problématique. Les murs en béton peu armé constituent cependant une des techniques disponibles permettant de développer une protection parasismique sûre, dans un cadre économique acceptable par notre société.
J'espère en conséquence que le travail de ces deux auteurs, par ailleurs très actifs au sein de l'association, sera bénéfique pour tous, et je vous invite à une lecture attentive de ce cahier technique.
Extrait (accessible à tout public):
afps_cahier_technique_2006_27_extrait.pdf
Document complet (accessible aux adhérents):
afps_cahier_technique_2006_27.pdf
Mis à jour le 20/09/2024